Le Centre Pompidou consacre du 20 février au 20 mai une
rétrospective au travail d’Eileen Gray, créatrice irlandaise connue
essentiellement pour son mobilier mais dont l ‘énergie créatrice s’est
également confrontée à la peinture, la photographie ou l’architecture.
Si les cartels de l’exposition peinent à la décrire
autrement que par le mot « énigmatique », cela est sûrement dû à la
grande liberté qui semble l’avoir mue, lui faisant traverser les courants, de
l’Art Déco au modernisme, comme les disciplines.
L’exposition nous donne en effet à voir aussi bien ses
peintures ou ses photographies que son travail de la laque et des textiles et
enfin ses meubles et ses réalisations architecturales.
Ne se laissant jamais enfermer dans un style ou dans une
doctrine, Eileen Gray se laisse guider par ses envies et sa curiosité. Elle
passe du travail de la matière, comme la laque, à un travail essentiellement
tourné autour de la fonction. Elle crée des espaces de vie en écoutant
d’avantage ses besoins que les règles de l’Architecture Moderne, et conjugue
modernité et liberté.
Si Eileen Gray n’est que peu connue du grand public en
France, elle a en revanche eu tout de suite de très illustres clients.
Parmi eux, le couturier Jacques Doucet dont la dispersion de
la collection en 1972 à l’Hôtel Drouot a jeté un coup de projecteur sur la
créatrice.
Mais également les Noailles ou les Rothschild… ou le
Maharadjah d’Indore dont le fauteuil Transat est passé en vente en novembre
2011 chez Sotheby’s.
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